• Louis Jammes

Ce fut Robert Combas et le début de la figuration libre puis la scène underground new-yorkaise, avec ceux qui sont devenus les icônes de cette époque bouillonnante qui a marqué tous les courants artistiques du XXème siècle finissant : Andy Warhol, Jean-Michel Basquiat, Keith Haring, Lou Reed…

Louis Jammes, artiste et photographe engagé, va au-delà de la simple représentation photographique du monde.
A la manière d’un photojournaliste, il n’hésite pas à aller sur les points chauds du globe , en fait une représentation sans concession, empreinte d’humanité et nous touche au plus profond de notre être.

Par son geste photographique et pictural, son engagement, il met le doigt là où ça fait mal, nous apprend à retrouver dans le chaos, l’humanité qu’il ré-installe sur le monde, nous invite à percevoir à travers ses collages sur les murs des lieux qu’il investi, ce que nous sommes capables de faire à notre prochain.

Philosophe de l’image par le geste, il est plus que jamais de son temps.

Louis Jammes, sera l’ invité d’honneur de ManifestO et président du jury de la sélection du festival 2019

Louis Jammes

Louis Jammes est né en 1958 à Carcassonne. Au début des années 1980, à l’orée de sa carrière,
il immortalise les artistes de son panthéon personnel, ceux qui ont inspiré son parcours
comme les membres de la Beat Generation, Andy Warhol, Lou Reed, puis ses proches, la
figuration libre naissante et ceux de sa génération : Keith Haring, Jean-Michel Basquiat, Robert
Combas, ou encore Julian Schnabel, dans un décor qu’il conçoit évoquant leur oeuvre. Louis
Jammes cherche petit à petit à explorer le monde à travers son objectif, à rendre compte du
temps présent. Il descend dans la rue et fait le portrait des « Bag people » à Barbès en 1987, des
anonymes posant devant un décor peint, qu’il change ainsi en héros le temps d’une séance
photo. Il part ensuite dans des pays où se déroulent des événements majeurs de l’histoire
contemporaine, sur le terrain des grands reporters, dans des villes et des pays qui souffrent
ou sont en guerre. À la recherche de la nature humaine. À Gaza et en Cisjordanie en 1988,
en Tunisie avec les Palestiniens, en Espagne avec les Gitans et à Berlin lors de la chute du
mur en 1989, à Tchernobyl en 1991 suite à la catastrophe de la centrale nucléaire, à Sarajevo
lors du siège de la ville en 1993, en Tchétchénie et Afrique en 1996, dans la péninsule du
Taïmyr en Sibérie du Nord en 1999, en Irak le jour de la chute de Saddam Hussein en 2003,
en Égypte, place Tahrir lors de la révolution en 2012, au coeur de l’Europe en 2015 auprès des
réfugiés. Louis Jammes ne photographie pas la barbarie dans ses actes, mais des victimes. Il
ne désire pas témoigner de ces conflits à la manière d’un reporter, mais prendre parti, ou à
défaut en faire partie.