• Philippe DOLLO

AÎTRE SUDÈTE OU L’ÉLOGE DE L’IMPUISSANCE


Photographier les Sudètes, c’est affronter notre impuissance face au temps, face à l’Histoire.
« Il n’y a rien à faire, c’est obsédant et ça m’obsède » Chantal Akerman

Pour tenter d’explorer les Sudètes, il faut s’armer de patience. Ces régions ne se livrent pas à l’intrus de passage. 

A l’image de ces villages détruits dans les années 50, les dernières traces des Sudètes ne sont plus que ruines ou déjà complètement effacées. Comment photographier la mémoire d’un lieu rayé de la carte ? Capturer un référent absent ?
Le destin tragique de ces terres autrefois prospères sonne comme un avertissement à notre Europe contemporaine qui se croit pour de bon à l’abri de l‘horreur.

  • 1900 : La minorité allemande vivant majoritairement dans les Sudètes représente 30% de la population de Bohème.
  • 1938 : Accords de Munich. Hitler annexe les Sudètes. Expulsions et persécutions des « ennemis du Reich »
  • 1945 : Décrets Benes. Expulsion de 2.6 millions d’allemands. Autour de 30.000 morts.
  • 1948 : Installation du « rideau de fer » dans les Sudètes. 3.000 villages rayés de la carte. 
  • 1989 : Ouverture des frontières.

Philippe DOLLO

Photographe « freelance » depuis 1990, avec ses projets personnels régulièrement exposés et publiés, Philippe Dollo a également enseigné la photographie à l’Institut Français de Prague. En 2005, il a publié "L’Ile Dollo" aux Editions Leo Scheer.

Après Paris, New York, Prague et Londres, il vit actuellement à Madrid et travaille sur un ouvrage autour de la guerre civile espagnole.