• Emmanuel TUSSORE

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le savon d’Alep – le plus vieux savon du monde – devient le symbole d’une force brute, destructrice.

Le processus de fabrication du savon est élaboré au cours de l’Antiquité dans la région du Levant, Alep en est alors l’une des villes principales. Suite au déclin de l’Empire Romain, le savon a été réintroduit en Occident par les Croisés qui le diffusent dès le XIIe siècle. Matière organique, fragile et malléable, Emmanuel Tussore la transforme dans une série de sculptures, d’installations, de photographies et de films. Entre ses mains, le savon d’Alep – le plus vieux savon du monde – devient le symbole d’une force brute, destructrice, à rebours du geste raffiné de l’homme civilisé. Les ruines racontent l’absence, la disparition, la perte, l’exil, et questionnent les notions fondamentales d’humanisme. En conservant la trace d’une histoire intime comme d’une mémoire collective, elles évoquent aussi la possibilité d’une reconstruction.

Emmanuel TUSSORE

Emmanuel Tussore (1984, France) s’intéresse à la notion de déplacement et bouscule l’idée de frontière. Diplômé de l’Institut d’Estudis Fotografiks de Catalunya à Barcelone, sa pratique mêle photographie, vidéo, sculpture, installation et performance. Se nourrissant de l’Histoire et de son actualité, il propose une vision symbolique et imaginaire d’un monde tragique dans lequel la notion de disparition est prépondérante. Ses œuvres ont été présentées en France et à l’étranger, notamment au Théâtre de la Ville de Paris dans le cadre de Danse Elargie 2018, au festival de la jeune photographie européenne, Circulation(s) 2018 au Centquatre-Paris, au festival du film de Berlin, la Berlinale 2017, lors de la Biennale d’art africain contemporain, Dak’Art 2016, du festival nigérian LagosPhoto 2016, du hors les murs du Palais de Tokyo lors de la Nuit Blanche Paris 2016, du New York Photo Festival en 2010.