• Olivier PAPEGNIES

Côte d’Ivoire : leur corps, leur avenir

Dans le quartier de Soubré, au sud-est de la Côte d’Ivoire, Médecins du Monde reçoit des dizaines de filles et de jeunes femmes. Elles viennent toutes avec la même histoire, celle d’une grossesse non désirée. La pression sociale, économique et familiale, l’absence d’une politique favorable aux droits des femmes ou la crainte de jugements, sont des facteurs qui empêchent les femmes de disposer librement de leur corps, en particulier les jeunes filles qui ont très peu de contrôle sur leur vie sexuelle. Par manque d’information et de moyens d’accéder à une contraception fiable et sûre, il leur est souvent impossible de prévenir une grossesse précoce.

Face à ces difficultés, Médecins du Monde intervient dans les écoles de Soubré pour prévenir et accompagner les grossesses non désirées. Les équipes de l’association travaillent à l’amélioration des services de santé sexuelle et reproductive, en tenant compte des besoins spécifiques des adolescentes. Des espaces dédiés aux consultations sociales et au conseil sont aménagés dans les centres de santé, des éducateurs en santé sont formés, et la population ainsi que les autorités sont informées sur cette problématique spécifique. Tous ces efforts sont faits afin de redonner de l’espoir aux jeunes filles, de les aider à retrouver le chemin de l’école et à prendre leur avenir en main.

Un reportage d’Olivier Papegnies pour Médecins du Monde France - septembre 2018

Olivier PAPEGNIES

Né en 1970 en Belgique, Olivier Papegnies est devenu photojournaliste en 1997 après avoir étudié la photographie en Belgique. Basé à Bruxelles, ses reportages sont publiés dans la presse belge et internationale. Il collabore régulièrement avec différentes ONG telles que Médecins du Monde, Médecins Sans Frontières, Amnesty International, Handicap International,...
Il a reçu le Prix spécial du jury au Festival Scoop et Journalisme d’Angers pour son travail sur l’Agent Orange au Vietnam "Apocalypse Children", le prix européen "Lorenzo Natali" en 2009 pour son reportage "Bophal, 25 ans après", le prix Belfius en 2010 pour la meilleure photographie de presse en Belgique, le NPPA en 2011 (Nikon Press Photo Award) pour son reportage sur le tremblement de terre en Haïti et reçoit une bourse du Fonds Belge pour le Journalisme pour réaliser un travail sur l’amour et le handicap mental en Belgique. Il remporte le Prix du Journalisme du Parlement Wallonie-Bruxelles en 2012 pour ce travail intitulé "Fous d’Amour".

En 2016, il reçoit une bourse du Fonds pour le journalisme afin de réaliser une enquête sur les chrétiens au Liban.

En 2017, il reçoit à nouveau une bourse du Fonds pour le journalisme pour enquêter sur les groupes d’autodéfense, les Koglweogo au Burkina Faso.

En 2018, il reçoit un prix au Festival international du photojournalisme de Perpignan "Visa pour l’image", il reçoit le Visa d’or de la presse numérique pour son reportage "Koglweogo, miroir d’une défaillance de l’Etat".

En 2018, il a été finaliste au festival Photo Circle de Vilnius avec son reportage "Koglweogo, miroir d’une défaillance de l’Etat".

En 2019, il a reçu le 2e prix dans la catégorie "sans but lucratif" au Festival della Fotografia Etica en Italie pour son travail sur les grossesses non désirées en Côte d’Ivoire.

En 2020, il reçoit un World Press Photo dans la catégorie Sport Stories pour son travail sur le football féminin "Les Gazelles de Gouandé" au Bénin. Reportage soutenu par le Fonds pour le journalisme.