BOUCHER Mélissa

On ne demande pas
des comptes à un orage

BOUCHER Mélissa

On ne demande pas des comptes à un orage

On ne demande pas des comptes à un orage capture des instants de vie nocturne de la jeunesse vietnamienne à travers des images prises dans l’espace public à Hanoï et à Saïgon.

Ce titre, emprunté à un texte de Stefan Zweig, porte l’idée d’une force presque surnaturelle – proche de celle de la passion, qu’on ne maîtrise pas, d’une sensation explosive qui nous échappe.
Il y a là une proximité de lecture avec la puissance et la beauté de la génération vietnamienne que j’ai photographiée : une jeunesse intrigante, fulgurante développant des codes qui lui sont propres, rêvant en partie d’occidentalisation mais sans délaisser sa culture et ses traditions.

À mi-chemin entre voyeurisme et enquête anthropologique, des plans rapprochés et de détails intégrés comme des inserts, cherchent à capturer dans l’agrandissement la part intime de ces scènes d’espace publique.
Affleure dans cet ensemble pensé comme une séquence cinématographique la dimension sensuelle de l’image, le langage puissant et intriguant des gestes et des corps en mouvement.